Un collectif des victimes de PV se développe sur Facebook

Société –

scancar stationnement payant FPS PVC’est sur Facebook que l’on retrouve ce collectif qui pourrait peser sur les décisionnaires s’il se développait. Voici le lien à cliquer si vous voulez en savoir plus :  Collectif des victimes du Forfait Post Stationnement FPS. Il regroupe (au niveau national) des automobilistes qui ont été verbalisés de façon abusive alors qu’ils étaient en stationnement. Sur des places payantes, en principe mais pas toujours… Les erreurs sont assez fréquentes et créent un sentiment d’injustice et d’impuissance.

Une technologie qui s’emballe

De nombreuses municipalités ont décidé de faire appel à la technologie pour verbaliser les automobilistes qui n’auraient pas payé l’horodateur ou bien, pas assez… La verbalisation a été doublée par deux depuis l’arrivée de ce système « robotisé ». Finie l’époque où on pouvait (s’il nous restait du temps) laisser le ticket de parcmètre à l’automobiliste qui allait occuper la place à son tour. Désormais c’est la technologie qui décide et les erreurs se multiplient.

Depuis janvier 2018, ce sont les Villes qui choisissent le montant de FPS (Forfait de post-stationnement). Elles délèguent pour la plupart, la mission de verbalisation à des sociétés privées.

Les scancars (voitures automatisées qui sillonnent les rues) ou les écrans mis dans les mains d’agents à pieds parfois eux-mêmes victimes d’un système (erreurs technologiques, pressions sur les résultats), ont pris le pas sur l’humain et l’appréciation des situations…

Des situations de dingue

Pour certains, c’est une prune parce qu’ils ont dépassé d’une minute l’horodateur, d’autres ont été « scannés » par erreur alors qu’ils avaient le macaron handicapé ou bien alors qu’ils stationnaient sur une place gratuite située entre des zones payantes. La géolocalisation n’est pas suffisamment précise, les témoignages d’erreurs s’accumulent.

D’autres étaient en train de faire leur créneau quand la scancar est passée, certains se sont trompés d’une lettre ou d’un chiffre en saisissant leur plaque d’immatriculation sur l’horodateur. Pire, des gens ont reçu la majoration alors qu’ils n’ont jamais reçu de FPS. Ou bien ont reçu des FPS en nombre sur un laps de temps qui pose question.

Les automobilistes en ont ras-le-bol. D’autant que les contestataires sont pour la plupart découragés par les recours. Le premier est en général auprès de la société qui vous a mis le FPS.

A Marseille, par exemple, ce qui paraît contestable, c’est l’absence de réponse de rejet (au premier recours). C’est noté ainsi sur le FPS : « L’absence de réponse écrite dans le mois suivant la date de l’avis de réception postal ou électronique vaut rejet du recours ». Pour l’envoi par la Poste, cela nécessite le coût d’un recommandé. Une charge supplémentaire non négligeable. Il faut donc vraiment suivre le calendrier et ne pas se louper !

Si au bout d’un mois, vous n’avez pas gain de cause, vous pouvez avoir recours à la commission nationale du contentieux du stationnement payant à Limoges. Là-bas, vous aurez une écoute indépendante. Le seul hic, c’est que la plupart des gens ne font pas la démarche car ils ne sont plus dans le temps imparti pour pouvoir se faire entendre. C’est à dire un mois après le rejet en première instance. Pourtant la commission croule sous les recours et cela devrait se développer aussi.

Dans un reportage sur M6- lien -le président de la Commission disait clairement qu’ils annulaient le FPS pour une erreur de saisie de la plaque d’immatriculation sur l’horodateur. Egalement, si vous expliquez que vous étiez à l’arrêt pour 5 minutes. Ce dernier cas, uniquement si votre Ville utilise des voitures qui filment votre plaque (seulement la plaque) pour verbaliser. Votre bonne foi peut être entendue dans un courrier expliquant que vous faisiez descendre une personne âgée ou tout autre situation justifiable.

Pour regrouper les « victimes » et agir ensemble ?

Ce collectif, à vocation nationale, a été créé en février 2018, à savoir environ un mois après la mise en place des forfaits post-stationnements.

Il est un lieu d’échanges, et ainsi un moyen de communication entre les personnes victimes de FPS contestables et contestés ; des informations sur ce sujet sont régulièrement diffusées sous forme d’articles aux membres de ce collectif, qui est animé, entre autres, par Maître Tabet, avocat au Barreau de Paris.

Et qui sait servira-t-il un jour à des actions collectives. Pour le moment, ce n’est pas le cas. Espérons que les autorités tiennent compte des nombreux témoignages des automobilistes pour rectifier le tir. Pour le moment, l’argument entendu est la chasse aux voitures en ville. Alors comme la cagnotte des FPS va aux municipalités, on attend de voir le développement des transports collectifs « propres », la baisse de leurs coûts, et qui sait le développement de transport individuel non polluant et à prix « humain ». Des concertations locales, nationales, mais là j’en demande peut-être un peu trop ?

Lien à cliquer

Collectif des victimes du Forfait Post Stationnement FPS.