Marseille –
Travailler à son compte en tant qu’ingénieur, c’est possible. Il n’est pas un peu ennuyeux, ce boulot ? J’en ai rencontré un qui se déclare… Heureux !
« Je suis ingénieur et j’ai choisi de travailler comme indépendant. Je multiplie les expériences et j’aime ça ! » explique Jean-Jacques Perarnaud.
Et à voir ses yeux qui brillent, la passion du métier est au rendez-vous, ya pas photo. Les missions de Jean-Jacques sont multiples. Après ses études d’ingénieur, il intègrera en 84, le chantier de construction du palais du Roi du Maroc. « Une expérience forte en sortie d’études… On côtoie plusieurs corps de métiers et le haut de gamme. Il faut allier les performances techniques – notamment sur le béton – avec les éléments décoratifs. Cela a aussi été l’occasion de faire du management. Cette expérience est un excellent souvenir et elle m’a également permise de travailler sur d’autres chantiers ».
Fils d’agriculteur
Pourtant rien ne prédestinait Jean-Jacques à devenir ingénieur. Quoique… « Je suis fils d’agriculteur et les hautes études n’étaient pas franchement attendues. Mais avec le recul, je me souviens avoir toujours été fasciné par la construction des bâtiments agricoles. Depuis l’âge de 5 ans, j’étais en fait très intéressé, sans bien sûr m’en rendre compte… Puis cette évidence m’est apparue quelques années plus tard et je ne regrette en rien d’exercer ce métier qui me correspond parfaitement. Pendant 10 ans, j’ai travaillé en cabinet en CDI. Puis j’ai eu envie de varier les expériences et je me suis lancé. Et depuis, je travaille sans relâche.
L’expérience est primordiale
J’ai une spécialisation ingénierie et expertise. Je travaille ainsi parfois pour des compagnies d’assurances pour des problèmes subvenus dans des entreprises ou chez des particuliers. J’évalue, je connais juridiquement les droits et devoirs de chacun. J’ai aussi bossé auprès des tribunaux en tant qu’expert. J’aime résoudre les difficultés. Ecouter les clients et proposer des solutions. Les gens sont parfois en panique, il est également important de se montrer humain. J’ai oeuvré sur la construction de boutiques Hermès ou Quicksilver, mais aussi sur la conception de piscines de personnalités connues. J’apprends tous les jours, rencontre des personnes différentes. J’aimerais travailler davantage sur la conception. Le beau est souvent fragile. Il est important que les conditions soit optimisées pour la préservation. Un défi qui me plaît. C’est le côté ingénieur architecte, peu connu du grand public ».
Mon modèle : les Suisses !
Pour Jean-Jacques Perarnaud, les suisses et les allemands ont tout compris. Ils respectent et paient mieux les ingénieurs, pour créer de la richesse économique appuyant ainsi l’entreprenariat, les inventifs. La création d’entreprises permet ainsi la création d’emplois. La boucle est bouclée. Pour Jean-Jacques, la France doit s’inspirer de ces modèles pour retisser une économie solide.