Mission : étouffer l’élan politique des Gilets jaunes. Qui gagnera ?

Marseille – comment étouffer un contre-pouvoir ? Paroles de Gilets jaunes et autres

« Si on organise un défilé pacifique, mais si des casseurs viennent foutre le bordel, ce sont les organisateurs, les déclarants du cortège qui peuvent avoir des ennuis et voir leur vie prendre un sérieux coup dans son long fleuve intranquille. Et si on ne déclare pas, on est dans l’illégalité ».  Menaces, pressions, il faut être motivé pour continuer. Une forme de résistance s’installe pourtant face à la fatalité sociale.

« On a peur, on est obligé de se cacher comme si on était des délinquants, on veut juste s’exprimer, réveiller les consciences. Par les gens, et pour les gens ».

« Beaucoup de partis, tentent de nous récupérer. On lutte aussi contre cela ». Les Gilets jaunes tiennent à rester à part. Ils sont déjà une force politique.

Concernant les manifestations, le nombre de Gilets jaunes a chuté. Peur de se prendre des coups sûrement.

J’ai recueilli la parole d’un retraité parisien, hier soir, plutôt aisé, pas du tout pro Gilets jaunes, même plutôt contre. Il m’a dit « Sur la place de la République, ils (les CRS) encerclent la manif’, pourtant pacifique, ils bouclent les issues de la place et balancent des grenades de désencerclement. Cette répression est inquiétante ».